LIVE REPORT

Ten56

The Dali Thundering Concept

Vendredi 13 janvier

20h00

Le Tetris

Si il y a bien un style musical dans le métal auquel je ne suis absolument pas habitué, c’est bien celui de ce soir. Je ne suis pas un adepte du Deathcore/Djent ultra lourd même si j’en passe de temps en temps dans l’émission, mais c’est toujours bon d’explorer de nouveaux horizons. Et un vendredi 13, pourquoi pas.

Si le concert se situe dans le club, la petite salle du Tetris, il affiche complet et tous ceux qui n’avaient pas pris de préventes se retrouvent malheureusement dehors. C’est plutôt rare de voir un concert refuser du monde.

La salle du club est trop petite et le public peine à rentrer. Bonne chose pour les deux groupes parisiens avec des attaches locales puisque le bassiste de TDTC et le guitariste de T56 sont du Havre, qui vont se produire devant une salle comble.

20h30

Début du show de The Dali Thundering Concept.

J’ai l’impression de me retrouver dans un concert ou on mélange électro indus Deathcore Djent. Ça pose un peu les bases de ce que nous avons écouté sur All Mighty Men – Drifting Through A Prosthetic Era sorti début 2022 car il est vraiment compliqué de les catégoriser. Une bonne nouvelle pour nos oreilles ? C’est ce que nous allons découvrir sur scène.

Le show est vraiment de très bonne qualité avec des zicos de haut niveau. Un excellent bassiste qui envoie du lourd en bougeant partout comme un malade, un batteur ajoutant de la couleur dans un style très dark, un guitariste complètement barré et un chanteur sur ressort.

Seule chose qui me dérange, le chant clair en sample….

Pas de répit pour ceux qui sont devant, le groupe enchaîne les titres juste entre coupés de samples et une communication avec le public aux abonnés absents. A part des « bouge ton cul le Havre »…. Si ça bouge énormément sur scène, le public tarde à se mettre dans l’ambiance. C’est pourtant un show d’une excellente qualité de la part de The Dali Thundering Concept.

C’est donc une affiche d’une réelle qualité ce soir avec des zicos de malade.

Et j’espère que le deuxième groupe de la soirée ne me fera pas mentir.

Ten56

Ten56, c’est un code de police aux Etats Unis pour signifier qu’il y a un cadavre ou un individu sous emprise d’alcool ou de substances illicites sur la voie publique. Tout un programme.

C’est donc au tour du nouveau groupe d’Aaron Matts et Steeves Hostin, ex chanteur et bassiste de Betraying The Martyrs, de prendre place sur scène avec Ten56 pour ce qui va être la release party de l’album Downer Part II. L’aisance et la prestance d’Aaron Matts sont toujours au top, mais, même si aujourd’hui il parle mieux français que lors de son dernier passage au Mc Daids il y a quelques années (avec BTM et The Nation’s Breakdown), il va vite revenir sur sa langue natale après 3 titres.

C’est un peu un copier coller du premier groupe auquel on assiste avec un mélange électro indus Deathcore Djent avec des furieux qui sautent partout. Fort de toute son expérience engrangée avec BTM, il ne faudra pas longtemps à Aaron et Ten56 pour mettre le feu à la salle. Un Wall Of Death quasi d’entrée réveillera un public dont la torpeur dénote totalement avec la prestation proposée. Difficile quand même de pogoter ou de slamer sur ce genre de métal qu’est le Deathcore.

Un bémol tout de même car j’aimerai savoir à quoi servent deux guitares qui jouent la même chose noyées dans des samples ???

Mis à part ça, on assiste à un très bon concert avec plein de monde et une super ambiance

Pour ceux qui ne connaissent pas, les deux groupes de ce soir seront également sur l’affiche du Hellfest le samedi sous l’Altar.

C’est vraiment un univers différent, pour ne pas dire à part. Pas d’amplis sur scène mais des prises directes, des samples à gogo prenant (trop)souvent le pas sur ce qui était joué en Live, du palm mute partout, et à part des lignes rythmiques et des basses, il est compliqué de faire ressortir un titre plus qu’un autre, mon oreille n’étant pas habituée au style car j’en écoute vraiment très peu.

C’est une identité, un son et une image forgés pour la nouvelle génération de métalleux qui bouscule les codes et qui n’aura gardé que le côté alcoolisé de leur prédécesseurs.

Bienvenue dans la nouvelle génération

Bosco