📍 Le Tetris, Le Havre
🗓 Samedi 22 mars 2025
Pour sa quatrième édition, le festival Noise on Stage a de nouveau investi Le Tetris au Havre, offrant une soirée éclectique où rock acoustique, punk rock déchaîné et cybermétal électro se sont enchaînés avec intensité. Trois groupes, trois ambiances, et une montée en puissance progressive, pour un public venu en découdre avec le bruit et l’énergie.
TERROR SWIFT
La soirée débute dans une ambiance feutrée et intimiste, avec Terror Swift, une formation acoustique atypique, où deux voix féminines s’entrelacent sur un jeu de trois guitares, dont une basse. Leur spécialité ? Revisiter les grands classiques du métal dans des arrangements plus doux, mais qui conservent toute l’émotion brute des morceaux originaux.
Dès les premières notes, la salle plonge dans une atmosphère envoûtante. « Black Hole Sun » de Soundgarden résonne avec une sensibilité particulière et captive instantanément le public. Loin d’un simple set de reprises, les morceaux sont réinterprétés avec une vraie profondeur, jouant sur les nuances et les respirations.
L’échange avec le public est minimaliste, mais les silences bien placés entre les morceaux créent un effet de surprise et relancent la dynamique avec subtilité. La fin du set prend une tournure plus musclée avec des reprises de Gojira et Rage Against The Machine, marquant un contraste saisissant et une montée en puissance bienvenue.

THE LIZARDS
Changement radical d’ambiance avec The Lizards, un power trio punk rock venu de Barcelone, qui débarque avec une énergie brute et un set taillé pour la scène. Dès leur premier accord, les décibels montent d’un cran, et l’ambiance se transforme instantanément en déflagration sonore ultra-efficace.
Composé de Carla Santacreu (guitare/chant), Judith Jordan (basse/chant) et Edgar Beltri (batterie/chant), le groupe propose un punk rock ultra-efficace, puissant et sans fioritures. Chaque membre assure le chant, ce qui apporte une belle dynamique aux morceaux, courts et incisifs.
The Lizards, c’est aussi un trio très sexy, oui-oui, même le batteur et ses raflouquettes. Leur énergie sur scène est communicative et leur complicité évidente. L’introduction en français est appréciée, mais le reste du set se déroule en anglais. Pour ceux qui captent la langue, les interventions sont bien placées et participent à l’ambiance.
Un moment marquant du show : quand la chanteuse interroge le public sur leur clip « Fake Reality », elle se heurte à un silence abyssal. Malaise dans la salle… jusqu’à ce que le batteur intervienne avec une réplique cinglante :
« La vraie vie, c’est ici, maintenant, en concert, pas derrière vos écrans ! ».
Un petit coup de gueule bien senti, qui fait écho à l’instant présent et recentre tout le monde sur la puissance du live.
En résumé ? Un set punchy, carré et percutant, porté par un trio qui prend un plaisir manifeste à jouer et qui le transmet avec efficacité.


LES PROJETS D’ATHÉNA
Difficile de classer Les Projets d’Athéna tant leur univers est hybride : cyber, électro, death metal, avec une alternance de chant clair et guttural. L’expérience est autant visuelle que sonore, et on sent tout de suite que le groupe joue sur une identité bien à part.
Impossible de passer à côté du batteur, ou plutôt… de cet androïde gigantesque, une créature cybernétique impressionnante, qui rappelle les Transformers ou un robot futuriste sorti d’un film de science-fiction. Il frappe sa batterie avec des bras articulés terminés par des baguettes, offrant un spectacle aussi intrigant que fascinant. Les grosses caisses sont apparemment programmées en background, mais l’effet est massif.
Musicalement, la guitare 7 cordes distille des riffs lourds, saccadés et thrashy, tandis que la chanteuse, charismatique et sensuelle, capte l’attention autant par sa prestance que par sa voix. Une véritable symbiose s’opère entre les trois membres, chacun apportant une singularité marquée à l’ensemble.
Visuellement et scéniquement, c’est un show totalement à part, mêlant énergie brute et esthétique cybernétique. Un spectacle marquant, qui intrigue et captive.





Bilan de la soirée
Une affiche variée et percutante, qui monte en puissance au fil des groupes, avec une ambiance qui évolue du feutré à l’explosif, en passant par l’étrange et le futuriste. Noise on Stage #4 a tenu toutes ses promesses, confirmant une nouvelle fois que Le Tetris est un lieu de choix pour les amateurs de musiques puissantes et alternatives.
Une soirée intense et marquante, qui laisse des traces dans les esprits et une seule envie : revenir pour la prochaine édition.
