Bloodywood s’est imposé comme le porte-étendard d’un metal indien aux influences multiples, le groupe brise les barrières et redéfinit les codes du genre en y injectant une puissante dose de culture folk, de rap et de conscience sociale.

Un metal épicé et incandescent:

La musique de Bloodywood est à l’image de la cuisine indienne : intense, relevée, pleine de saveurs et de contrastes.

Leurs morceaux mêlent riffs abrasifs, percussions traditionnelles comme le dhol, flûtes mélodiques et chants en hindi, pendjabi et anglais. Le tout est relevé par les couplets acérés de Raoul Kerr, qui insuffle une énergie hip-hop et une véritable portée politique à chaque titre aussi explosive que savoureuse.

Un parcours.

L’histoire de Bloodywood débute sur YouTube, où Karan Katiyar (multi-instrumentiste, producteur et compositeur) et Jayant Bhadula (chanteur) commencent à se faire connaître grâce à des reprises et compositions. Leur première grande percée survient en 2018 avec « Ari Ari », une relecture d’un classique de la musique Punjabi, à laquelle se joint le rappeur Raoul Kerr. Ce titre marque le point de départ d’une identité sonore unique, fusionnant metal moderne, instruments traditionnels indiens et rap engagé.

Le groupe affine ensuite son style avec « Jee Veerey », une chanson abordant la santé mentale, qui leur attire un public fidèle et grandissant. Suivent des hymnes puissants comme « Endurant » (contre le harcèlement) et « Machi Bhasad (Expect A Riot) » en 2019, consolidant leur message résolument militant et inspirant.

Un engagement sans faille

Bloodywood ne se contente pas de produire un metal hybride et explosif, il s’engage aussi sur le terrain des idées. « Yaad » (2020) approfondit leur approche introspective, tandis que « Gaddaar » (2021) s’attaque aux manipulations politiques. En 2022, l’album « Rakshak » vient couronner ce travail avec des titres aussi forts que « Aaj » ou « Dana Dan », ce dernier dénonçant les violences sexuelles avec une intensité rare.

Leur message résonne au-delà des frontières : « Rakshak » entre dans les classements Billboard aux États-Unis et au Royaume-Uni et leur vaut une nomination aux Heavy Music Awards dans la catégorie « Best International Breakthrough Artist ».

Leur première tournée mondiale en 2019, « Raj Against The Machine », affiche complet, prouvant que leur fanbase virtuelle se transforme en foule réelle et passionnée. Depuis, ils ont conquis les scènes de festivals mythiques comme Hellfest, Bloodstock, Download Festival…

Vers un nouvel horizon : « Nu Delhi »

En 2024, Bloodywood franchit un nouveau cap avec leur second album, « Nu Delhi » (titre encore confidentiel au moment de leur annonce). Décrit comme « lourd, culturellement influencé et impitoyable », cet opus propose huit titres plongeant dans une vision moderne et engagée de l’Inde, avec un son encore plus affûté, plus dense, et toujours aussi épicé.

« Nu Delhi » 

« Tadka » 

« Bekhauf » 

« Halla Bol » 

« Hutt » 

« Swaraj » 

« Jungle »

« Zanjeer »