La première des 11 dates françaises du groupe de AVATAR s’est déroulée le vendredi 15 février dans la salle du 106 de Rouen.

Une date sold-out pour les Suédois dont la montée en puissance est inexorable depuis la sortie du quatrième album intitulé « Black Waltz » en 2012, et qui avait reçu une critique très favorable.

Le groupe possède une identité musicale très personnelle qui crée chez l’auditeur aux travers de leurs compositions, soit une adhésion totale soit un rejet catégorique.

Souvent classé dans la catégorie Heavy Metal, le groupe navigue assez aisément dans ce style, se permettant néanmoins une dose de brutalité aux accents Death-Metal mélodique et indus. Avatar n’ayant absolument aucun scrupule à intégrer des touches blues, country, pousse le mélange des genres à l’extrême avec des rythmes disco et des beats électro.

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Un décor post-industriel d’enchevêtrement de structures métalliques parfaitement alignée s’ouvre à nous, décor où trône en son milieu John Alfredsson, le batteur du groupe.

Une nappe de fumée envoûtante et opaque recouvre la scène puis s’évapore l’instant d’après, laissant ainsi apparaître les membres du groupe fièrement alignés, le titre « Dance Devil Dance » ouvre les hostilités de la grande fanfaronnerie de ce cirque METAL.

Johannes Eckerström au chant, est parfaitement dans son rôle, celui d’un personnage charismatique et théâtral au sourire ironique et tranchant, déambulant de part et d’autre de la scène avec pour seule arme une canne-boule, une référence évidente au film Orange Mécanique.

Synchronisation parfaite de « head banging » des deux guitaristes Jonas Jarlsby, Tim Öhrström et du bassiste Henrik Sandelin, le tout agrémenté d’effusions pyrotechniques.

Une liché de kérosène au bidon est nécessaire afin d’alimenter les capacités vocales polyvalentes et impressionnantes du frontman, passant facilement d’un chant guttural à des envolés lyriques.

Les titres “The Eagle has Landed” et “Valley of Disease” s’enchaînent l’un après l’autre dans un esthétisme visuelle captivant.

« Chimp Mosh Pit » magnifique.

Le duo des deux guitaristes fonctionne à merveille, c’est une symbiose parfaite qui entraîne le public dans des mélodies, des berceuses, tranchant radicalement avec les passages énergiques et aux sonorités industrielles.

« Scream of Sick Dreams »

« Bloody Angel »

« For the swarm »

Au rythme des titres, le public va de surprise en surprise, le show offrant moult tours de passe-passe scéniques, les décors permettent aux musiciens de disparaître par intermittence, l’espace d’un instant, au gré des différents tableaux.

« Puppet Show »

« When The Snow Lies Red”

Avec de tels troubadours, le grand cirque METAL prend tout son sens avec « Puppet Show ».

Perché sur une passerelle technique au-dessus du public, Johannes Eckerström transformé en clown tyrannique nous fait découvrir ses talents de sculpteur de ballon de baudruche, et comme tout grand artiste de la piste aux étoiles, termine sa prestation par un solo de trombone.

De personnage malsain, à clown tyrannique au sale gosse attachant, les personnages s’enchaînent avec rythme et nous renvoient inévitablement à nos souvenirs de peurs infantiles, le tout dans un jeu d’acteur juste énorme.

« Do you Fell in Control ?”

“Black Waltz”

“Colosus »

« Let it Burn »

« A Statue of The King”

D’énormes étendards à l’effigie du roi viennent recouvrir la scène depuis les hauteurs, Gloire au Tsar Tim Öhrström sur le titre « A Statue of King »,

« The Dirt i’m Buried in”, touche disco sur ce titre phare.

“Smell Like a Freakshow”

“All hail the Queen”  

Une nappe de fumée envoûtante et opaque recouvre une nouvelle fois la scène, le groupe s’est volatilisé une fois celle-ci dispersée.

Avatar a offert 17 titres et deux rappels pour plus de 2 heures de show absolument savoureux. A voir absolument !

Vinz.

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